Madame Sonia de la Provôté, Sénatrice du Calvados, est à l’origine d’un rapport d’information destiné à informer les Maires sur leur rôle au regard de la gestion du patrimoine historique architectural, qu’il s’agisse de le protéger, de le rénover ou de le valoriser. (voir ici notre actualité sur le sujet).
Madame de la Provôté a accepté de nous en parler et de nous expliquer comment le Parlement peut agir pour soutenir l’activité des entreprises artisanales qui œuvrent pour la restauration du patrimoine bâti.
Comment aider les Maires des petites communes à gérer leur patrimoine communal ?
Partant du constat que l’essentiel du patrimoine bâti se trouve dans des communes de moins de 2000 habitants, gérées par des élus qui ne disposent pas d’une expertise spécifique sur le sujet, le Vademecum que constitue le rapport d’information liste tous les interlocuteurs susceptibles d’intervenir pour porter le projet, pour assurer la maîtrise d’ouvrage, pour faire le tour de table financier et pour permettre aux habitants de percevoir le projet autrement qu’à travers son coût.
Le patrimoine bâti : un atout économique pour les territoires
La Sénatrice souligne la part du patrimoine bâti dans la qualité de vie dans les territoires et précise qu’un euro investi dans le patrimoine correspond à 30 € de retombées économiques, notamment au profit des entreprises qui assurent des emplois non délocalisables.
Elle indique par ailleurs qu’au sein du Sénat, elle suit le budget annuel dédié au patrimoine, accompagnant les demandes de fonds déconcentrés pour accompagner les projets locaux de restauration.
Elle évoque la mise en place d’une Task Force dans les départements afin d’aider les petites communes à gérer ces projets.
Des marchés à valoriser au nom de l’emploi et de la transmission des savoir-faire
Mme de la Provôté souligne également que les propriétaires du patrimoine bâti, publics ou privés, doivent intégrer des enjeux de mise aux normes thermiques, de qualité environnementale, d’accessibilité. Des préoccupations qui ont un impact en termes d’emplois mais également de pérennité des savoir-faire.