Favoriser le développement des énergies renouvelables et se détacher progressivement du recours aux énergies fossiles est évidemment un objectif que tout le monde peut partager. Mais sans doute pas sans discernement.
En l’occurrence, un amendement déposé dans le cadre de l’examen du projet de loi relatif aux énergies renouvelables a suscité l’émoi d’une grande partie des acteurs du patrimoine.
Cet amendement prévoit de supprimer l’avis conforme des Architectes des Bâtiments de France à propos des implantations d’équipements producteurs d’électricité en centres historiques.
Si tout un chacun comprend l’intérêt de multiplier le recours aux panneaux photovoltaïques et solaires pour réduire notre dépendance aux énergies fossiles, pourquoi en faire une mesure générale et sans respect pour les sites classés et le patrimoine historique ?
C’est ce qu’on dénoncé 20 architectes et acteurs du patrimoine dans une lettre adressée au Président de la République, lui faisant observer que les zones protégées par l’Etat et les ABF au titre du patrimoine national ne représentent que 6 % de l’espace national.
Si les panneaux photovoltaïques et autres sont installés sur les 94 % restants, la marge de développement reste donc très significative.