On pourrait croire que rien ne ressemble plus à la restauration d’une chapelle ou d’une église qu’une autre restauration d’une chapelle ou d’une église. En fait, rien n’est moins vrai ! Jean-Yves Labat, Maître Artisan plâtrier à Dax, en a fait l’expérience à Clermont où l’église a été en travaux pendant 6 mois.
L’église de Clermont, un petit village des Landes, a été un chantier difficile à tous points de vue.
Sur le plan technique d’abord, parce que l’analyse et le diagnostic de l’état des murs et des plafonds a révélé que la situation était plus compromise que prévue initialement.
En effet, la peinture qui revêtait les murs et les plafonds cachait l’état réel du support qui s’est avéré être très endommagé. Des infiltrations d’eau par les murs avaient engorgé les pieds de croisée d’ogive qui étaient même parfois désolidarisés des murs. Il fallait donc tout recréer. L’ancienne peinture a dû être retirée en totalité afin de laisser le plâtre respirer et le nouveau plâtre a été recouvert d’une peinture adaptée et bien moins nocive.
Ce chantier était très particulier également par le contexte dans lequel il a dû être réalisé. Cette église était auparavant la chapelle d’un château dont la commune a hérité suite à la disparition des propriétaires. Faute de moyens sans doute, la Municipalité n’avait pas engagé de travaux dans l’édifice. Une réalité malheureusement trop souvent rencontrée et qui incite à inviter les Communes à consacrer un budget annuel pour assurer un suivi régulier de leur patrimoine bâti et faire en sorte que les dégradations soient réparées à temps et ne s’aggravent pas.
Malgré le fait que l’église n’est pas inscrite au registre de l’archevêché des Landes, c’est avec le soutien de l’association de l’église que ces travaux ont pu s’engager. La gestion des relations entre cette association et la commune a donc été un élément majeur dans la bonne conduite de ces travaux.
S’est ajoutée à cela la nécessité de coordonner tous les autres corps d’état, qui étaient nombreux sur ce chantier. Ainsi, pour cette restauration, l’artisan plâtrier était la clé de voute du chantier, coordonnant les interventions du maçon, du menuisier, du vitrailliste, du peintre, du restaurateur d’art et de l’électricien.