Le fondateur de la Mission patrimoine a accordé une interview au magazine Batiactu qui entame ainsi une série d’articles sur le patrimoine à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine qui se tiendront le week-end prochain.
Stéphane Bern indique ainsi qu’au cours des 5 dernières années, 745 sites ont été sélectionnés par la Mission pour bénéficier de son appui qui a permis, au cours de cette période, de cumuler 200 millions d’euros au profit de la restauration d’un patrimoine qui ne relève pas des grands Monuments historiques, mais bien du petit patrimoine bâti que l’on trouve partout dans tous les villages et les villes dans nos provinces.
On saluera les propos de l’animateur qui souligne, à juste titre, que derrière les pierres il y a des hommes, des professionnels. Il note que le Covid a favorisé les reconversions dans les métiers du patrimoine et que ces chantiers permettent de former de nombreux apprentis.
Stéphane Bern constate également que les besoins de restauration sont, le plus souvent, signalés par les Français eux-mêmes qui marquent ainsi leur souci d’entretenir ou de sauver leur patrimoine local. Il rappelle à cet égard que 52 % du patrimoine national est localisé dans des communes de moins de 2000 habitants.
Faisant écho à la situation économique actuelle où la flambée des prix des matériaux sévit, l’animateur encourage les artisans à terminer au plus vite les chantiers car il craint que les mois à venir soient encore plus compliqués. Il relève également l’impact positif des restaurations sur la vie économique locale.
Plaidant pour la rénovation et la restauration des bâtiments anciens plutôt que pour la construction neuve, Stéphane Bern lance, dans cette interview, un appel à tous les professionnels du bâtiment pour reconvertir et réhabiliter le bâti ancien en logements. Partant d’un calcul du Ministère de l’Economie selon lequel 1 € investi dans le patrimoine en rapporte 21 € localement, Stéphane Bern affirme que les 2 milliards nécessaires à la restauration de tout le patrimoine français seraient bien investis et que ce choix relève d’une question de priorités.