Ainsi, à l’occasion d’élections municipales à Québec au Canada, les élus locaux ont été invités à se pencher sur la question du patrimoine.
Chez nos amis Québécois, le patrimoine n’est pas considéré comme une richesse locale ni comme une source d’attrait touristique. D’ailleurs des Monuments historiques ont été récemment démolis.
Mais les perceptions du sujet commencent à évoluer et ces démolitions ont consterné nombre d’habitants.
Il semblerait que la protection des bâtiments patrimoniaux devienne un enjeu croissant dans les priorités des Québécois, notamment dans le cadre des élections qui vont se dérouler dans plusieurs municipalités.
Les défenseurs du patrimoine bâti militent pour que des ressources dédiées puissent être collectées, que ce soit par la fiscalité locale ou par la création de fonds régionaux et provinciaux dédiés.
Mais nos amis de la Petite France se heurtent aux mêmes problématiques que leurs cousins Français quand les propriétaires de ces bâtiments historiques sont privés et sans moyens financiers.
Et voilà que l’idée de mettre en place un crédit d’impôt fait son chemin…
Les Canadiens souhaitent aussi changer la vision strictement financière des promoteurs immobiliers, trop souvent pressés de détruire un bâti ancien plutôt que de le restaurer, pour de simples raisons de coûts. L’objectif des défenseurs du patrimoine est de faire en sorte que la restauration et la préservation du patrimoine bâti soient toujours plus avantageuses que la spéculation immobilière.
Et les consciences commencent à s’éveiller pour constater que la beauté du patrimoine bâti n’est pas étrangère au tourisme qui représente 400 millions d’euros chaque année à Québec.
En outre, on s’interroge sur la place du patrimoine dans l’attractivité des sites environnants. Les touristes, les voyageurs d’affaires et autres visiteurs iraient-ils au centre des congrès s’il n’était pas situé dans le secteur patrimonial du Vieux-Québec ? Et de conclure que le patrimoine est donc une source d’enrichissement des valeurs foncières.
Une étude américaine a constaté que la protection patrimoniale est rentable sur le plan environnemental. Car, en effet, « le bâtiment le plus vert est celui qui est déjà construit. Toute réutilisation de bâtiments existants est déjà une mesure favorable à la lutte contre les changements climatiques ».
Notre ministère français de l’Ecologie n’aurait pas dit mieux !