Bonnes pratiques

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La Fondation du patrimoine, partenaire des artisans du bâtiment dans les territoires

Catherine Lecluze et Ismérie Werquin, respectivement déléguée du Calvados et chargée de mission pour la Fondation du patrimoine, ont bien voulu répondre à nos questions sur le rôle de la Fondation et ses collaborations avec les artisans du bâtiment. La Fondation est un levier très actif pour les capacités des particuliers et des collectivités à conduire des projets de restauration de qualité Mme Lecluze rappelle que la Fondation a été créée par Jacques Chirac qui s’inquiétait de l’avenir du patrimoine rural non protégé. Son rôle est d’appeler des dons pour restaurer le patrimoine bâti et de délivrer un label pour les particuliers qui restaurent leurs biens, les deux étant assortis d’avantages fiscaux. La Fondation a pour principales missions la préservation et la transmission des savoir-faire L’action de la Fondation vient animer le marché des artisans du bâtiment et constitue un outil de développement économique mais aussi de la qualité et de la transmission des savoirs. Ismérie Werquin souligne pour sa part que les entreprises, qui ont la culture du patrimoine et qui connaissent l’histoire des bâtiments et savent comment les restaurer dans les Règles de l’Art, sont des ambassadeurs pour la Fondation en orientant leurs clients vers elle. La Fondation est ensuite le garant de la qualité des travaux. En revanche, elle n’est pas prescripteur et ne donne pas des noms d’entreprises aux particuliers désireux de faire des travaux. Ce sont les artisans qui informent leurs clients du soutien qu’ils peuvent obtenir de la part de la Fondation, ce qui peut être un élément déterminant dans le déclenchement des travaux. « On travaille main dans la main, artisans du bâtiment et Fondation du patrimoine » Ismérie Werquin La Fondation soutient l’insertion professionnelle et l’apprentissage via des fonds, notamment dans le cadre du programme national « patrimoine emploi » qui permet d’attribuer une aide financière aux entreprises qui emploient un jeune sur un chantier de patrimoine. Une intervention partout et sur tous les types de patrimoine bâti La Fondation intervient sur tous les types de patrimoine bâti, qu’il soit industriel ou vernaculaire. Un chantier est patrimonial dès lors que le bâtiment n’a pas subi trop de transformations au regard de ce qu’il était initialement et dès lors que l’artisan connait les matériaux locaux et possède le savoir-faire permettant de lui redonner ses qualités intrinsèques. Mme Lecluze évoque aussi l’impulsion donnée à la Fondation par les actions de Stéphane Bern avec le loto du patrimoine d’une part, et d’autre part, l’incendie de Notre-Dame de Paris qui a démontré les capacités de mobilisation de la population. « Des chantiers, il y en a partout, des petits, des plus gros, des églises, des lavoirs, des maisons, des chaumières, des puits, des colombiers,…et ce sont des chantiers accessibles à des entreprises artisanales" Catherine Lecluze. Voir la vidéo ici  

Restauration du patrimoine : les particularités en maconnerie

Laurent Marmonier est artisan maçon du patrimoine à Poliénas en Isère. Il témoigne des particularités des marchés du patrimoine pour sa profession et du rôle qui échoit souvent au maçon dans ces marchés aux facettes très diverses. Voir la vidéo

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Restauration du patrimoine : la Taille de Pierre et le CIP Patrimoine

Eric Le Devehat, Maître Artisan Tailleur de Pierre à Redon et chargé du Patrimoine à la Confédération de l'Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment, évoque la démarche de la CAPEB pour accompagner les artisans du bâtiment sur ces marchés, notamment au travers du CIP Patrimoine. Il présente également les particularités de ces marchés pour les artisans tailleurs de pierre, propos illustré par le site dans lequel se déroule l’interview et qu’il a lui-même restauré. Voir la vidéo  

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Le Parlement : un appui et une impulsion pour le patrimoine bâti

Madame Sonia de la Provôté, Sénatrice du Calvados, est à l’origine d’un rapport d’information destiné à informer les Maires sur leur rôle au regard de la gestion du patrimoine historique architectural, qu’il s’agisse de le protéger, de le rénover ou de le valoriser. (voir ici notre actualité sur le sujet). Madame de la Provôté a accepté de nous en parler et de nous expliquer comment le Parlement peut agir pour soutenir l’activité des entreprises artisanales qui œuvrent pour la restauration du patrimoine bâti. Comment aider les Maires des petites communes à gérer leur patrimoine communal ? Partant du constat que l’essentiel du patrimoine bâti se trouve dans des communes de moins de 2000 habitants, gérées par des élus qui ne disposent pas d’une expertise spécifique sur le sujet, le Vademecum que constitue le rapport d’information liste tous les interlocuteurs susceptibles d’intervenir pour porter le projet, pour assurer la maîtrise d’ouvrage, pour faire le tour de table financier et pour permettre aux habitants de percevoir le projet autrement qu’à travers son coût. Le patrimoine bâti : un atout économique pour les territoires La Sénatrice souligne la part du patrimoine bâti dans la qualité de vie dans les territoires et précise qu’un euro investi dans le patrimoine correspond à 30 € de retombées économiques, notamment au profit des entreprises qui assurent des emplois non délocalisables. Elle indique par ailleurs qu’au sein du Sénat, elle suit le budget annuel dédié au patrimoine, accompagnant les demandes de fonds déconcentrés pour accompagner les projets locaux de restauration. Elle évoque la mise en place d’une Task Force dans les départements afin d’aider les petites communes à gérer ces projets. Des marchés à valoriser au nom de l’emploi et de la transmission des savoir-faire Mme de la Provôté souligne également que les propriétaires du patrimoine bâti, publics ou privés, doivent intégrer des enjeux de mise aux normes thermiques, de qualité environnementale, d’accessibilité. Des préoccupations qui ont un impact en termes d’emplois mais également de pérennité des savoir-faire. Voir la vidéo ici.

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Les techniques de calcul ancestrales

Patrice Leu, artisan maçon du patrimoine depuis plus de 40 ans, présente les techniques de calcul ancestrales qui ont permis aux grands bâtisseurs de construire les édifices qui constituent aujourd’hui notre patrimoine bâti. Les outils de mesure des anciens bâtisseurs Il s’agit d’outils médiévaux, plusieurs fois séculaires, qu’il utilise encore ponctuellement sur des chantiers et également lors de démonstrations auprès du jeune public notamment. Tour à tour, il présente l’archipendule, l’ancêtre du niveau d’aujourd’hui, la corde à 13 nœuds qui permet de trouver tous les angles et formes possibles, y compris le rectangle d’or, le compas, outil indispensable de tous bâtisseur qui permet notamment de diviser des segments de droite la multiplication par quadrillage qui permet de multiplier des grands nombres facilement et sans risque d’erreur la quinte du bâtisseur, utilisée par les Egyptiens qui n’avaient pas d’unité de mesure métrique. Cette grande règle comporte 5 marques de tailles différentes correspondant à la paume, la palme, l’empan, le pied et la coudée. Des outils très pédagogiques Patrice Leu explique qu’il utilise encore ces différents outils sur ses chantiers en dépannage. Il en fait également la démonstration dans les écoles. Les enseignants, en particulier, sont très intéressés par la technique de la multiplication par quadrillage qui permet de lever certains blocages, notamment pour les enfants dyslexiques. Voir la vidéo

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Au cœur des métiers de l’artisanat du bâtiment

Le patrimoine, son entretien, sa restauration, est un domaine d’activité qui concerne tous les métiers de l’artisanat du bâtiment. Nous sommes allés à la rencontre de trois jeunes professionnels en Ille-et-Vilaine : Adrien, Chaumier à Pleurtuit, Laure, Tailleur de pierre à Redon et Pierre-Marie, Plâtrier staffeur à Rennes.   L’un après l’autre, ils nous livrent leur passion du métier qu’ils ont choisi, ce qu’ils apprécient tout particulièrement dans leurs activités. Derrière leurs propos transparait la fierté de posséder un savoir-faire dont peu peuvent se prévaloir et d’apporter leur contribution à l’histoire.   Voir la vidéo  

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Restauration du patrimoine : le savoir-faire des artisans plâtriers

Nous sommes allés à la rencontre d’un maître artisan plâtrier staffeur et stucateur qui s’est spécialisé sur les chantiers du patrimoine. Passionné par son métier, il explique comment il procède lorsqu’il aborde un nouveau chantier, la nécessité de s’adapter systématique au lieu, aux demandes de l’architecte. Il souligne toute l’importance de prendre le temps d’observer la manière dont l’ouvrage a été conçu à l’origine afin de pouvoir le restaurer au plus près de ce qu’il était initialement, souvent avec des matériaux différents. Jean-Marcel Gioffredo attire l’attention sur les risques de perte de savoir-faire dans son métier car les jeunes sont peu nombreux à s’y intéresser alors qu’il y a un réel avenir dans ce secteur d’activité. Un regret qu’il partage avec nous. Voir la vidéo